Gestation
Newsletter Royal Canin Professional Dog N°8
Le suivi de la gestation
En tant qu’éleveur chevronné, vous avez obtenu plein succès lors de vos dernières
saillies et il vous est maintenant donné de suivre durant les 9 prochaines semaines
votre ou vos femelles pleines. La gestation est une période cruciale, dont l’issue aboutira à la naissance de merveilleux chiots qui feront toute la fierté de votre élevage. Afin de conduire cette période à terme dans la plus grande sérénité,
quelques pistes de conseils sont à prendre en considération !
Le diagnostic de la gestation
La saillie a eu lieu.. naturellement ou artificiellement… et vous êtes bien impatients d’en connaître les résultats. Le diagnostic de gestation est réalisé grâce à 3 techniques bien simples pour lesquelles l’aide et le support de votre vétérinaire :
- la palpation abdominale
à partir de la troisième semaine, il devient possible, avec de l’expérience, de palper les ampoules fœtales avec le bout des doigts en appuyant les mains de part et d’autre de la cavité abdominale. À ce stade, les ampoules fœtales peuvent être comparées à des petites noisettes circulaires de consistance caoutchouteuse. A partir du 30ème jour de la gestation, les ampoules fœtales confluent entre elles et rend la palpation difficile à interpréter. Ce n’est qu’en fin de gestation que la palpation redevient intéressante : on sent alors assez aisément le squelette des chiots et on peut, au moment de la mise-bas, juger de la progression des chiots dans l’utérus.
- l’échographie
de façon à obtenir un diagnostic fiable, il est conseillé de procéder à un examen échographique de la chienne gestante vers 25 jours de gestation présumée. Cet examen permet de se faire une idée plus précise de la taille de la portée.
Néanmoins, le comptage reste imprécis, et, si le nombre de chiots est important, il est en général sous estimé. Cette technique présente l’avantage précieux de vérifier en temps réel la viabilité des embryons ou des fœtus.
- le dosage sanguin de la relaxine
la relaxine est une hormone placentaire et son dosage présente une bonne fiabilité en terme de diagnostic de la gestation. Il est préférable d’attendre 25 jours révolus pour utiliser le test pour éviter les faux négatifs. Cette analyse permet donc un diagnostic aussi précoce que l’échographie mais ne permet pas d’estimer le nombre d’embryons ni d’en évaluer la viabilité (la relaxine est secrétée par le placenta que les foetus soient vivants ou morts).
La gestion de la chienne gestante
Le diagnostic de la gestation s’est montré plus que positif.. vous voilà pleinement satisfait du travail effectué. Mais attention, les prochaines semaines représentent une période extrêmement délicate et en tant qu’éleveur de qualité, il va vous falloir adopter les bons comportements vis-à-vis de vos femelles gestantes.
- la vaccination
Il va sans dire que les chiennes pleines doivent être correctement protégées contre les maladies connues de manière à pouvoir transmettre les anticorps protecteurs dans le colostrum des premiers jours. Pour mettre en place le meilleur protocole vaccinal, votre meilleur allié reste le vétérinaire.
- la vermifugation
Cet acte préventif important permet de casser le cycle de vie de parasites
potentiellement déjà présent ou d’en prévenir l’apparition. Et bien que parfaitement tenu et sous contrôle, votre élevage n’est probablement pas à l’abri de la
contamination par certains de ces acteurs indésirables. Ainsi, les statistiques montrent que 100% des élevages aujourd’hui présentent du Toxocara canis. Votre élevage se doit donc d’être soumis à un protocole de vermifugation.. Et là aussi, le conseil de votre vétérinaire s’avèrera le plus adéquat.
- l’adaptation de la ration alimentaire
L’évolution des besoins en énergie avec une augmentation toute particulière à partir du 42ème jour de la gestation nécessitant une adaptation du type d’aliment distribué et de sa quantité.
Le grand moment arrive…
En adoptant ces gestes de prévention et en portant toute l’attention nécessaire sur
l’alimentation durant la phase de gestation, vous contribuerez à conduire cette phase cruciale à son terme dans la plus grande sécurité, tant pour la chienne que pour les fœtus.
Une à deux semaines avant la date prévue de la mise-bas, il faudra penser à préparer la chienne à cet évènement. Pour ce faire, un toilettage peut être recommandé de manière à éliminer toute source éventuelle d’agents infectieux potentiels au niveau du pelage. Il est parfois intéressant de penser à mettre à disposition de la chienne une caisse de mise-bas; son avantage certain sera d’éviter l’éloignement des chiots du nid et évitera les phénomènes d’écrasement !
Le relevé de température corporel sera en général l’indicateur de l’approche de la
mise-bas : en effet, 24 à 48 heurs avant le début du travail, le taux de progestérone sanguine chute drastiquement engendrant une perturbation de la régulation thermique de l’organisme. En général, la température chute d’environ un degré par rapport à la moyenne des jours précédents… mais cela ne doit rester qu’une indication à suivre et peut présenter des variations individuelles.
Référez vous également aux modifications comportementales de la chienne (celle-ci
s’approprie différents objets pour faire son nid, se met en quête d’un endroit tranquille ou, au contraire, recherche la compagnie de son maître) ainsi qu’aux changements physiologiques observés (Dans les trois jours précédant la mise-bas, la vulve gonfle et les ligaments du bassin se relâchent sous l’effet de l’imprégnation oestrogénique. La silhouette de la chienne peut s’en trouver modifiée (on dit que la chienne “se casse”). L’apparition du lait au niveau mammaire ou les perturbations de l’appétit ne restent que des signes inconstants… N’y apportez pas 100% de fiabilité !
Et surtout n’hésitez pas à faire appel à votre vétérinaire pour approcher au mieux
le grand moment de la mise-bas !